La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) a pour mission de faire reconnaitre la valeur de la musique ainsi que la contribution indispensable des musiciens professionnels à la société en représentant et en défendant leurs intérêts artistiques, sociaux et économiques. Pour y parvenir, elle négocie des ententes collectives et met à la disposition de ses membres un contrat type d’engagement. Ce formulaire procure aux musiciens un document contenant des clauses contractuelles qui déterminent le cachet de base et les autres conditions minimales de travail telles qu’établies par la GMMQ, par exemple : l’obligation pour le producteur de payer la cotisation à la caisse de retraite du musicien.
Notamment, la GMMQ établit les conditions minimales de travail des musiciens et agit collectivement au nom de ses membres lorsqu’elle estime que leur intérêt est touché. À cette fin, elle collabore avec toute organisation dont les objectifs sont semblables. La GMMQ exerce également des activités de lobbying visant à promouvoir la musique et les musiciens auprès des instances gouvernementales et des communautés locales, nationales et internationales.
De plus, elle offre une panoplie de services aux musiciens, comme des services juridiques et des taux préférentiels auprès de plusieurs entreprises, dont des compagnies d'assurance.
Fondée le 12 septembre 1897, la Guilde des musiciens et musiciennes a reçu peu de temps après la charte la confirmant en tant que section locale 62 (la première au Canada) de l’« American Federation of musicians » (AFM). Le président fondateur, Elward Hardy, dirigeait au départ une section qui comptait 25 membres, nombre porté à 98 un an plus tard.
Après seulement trois ans, soit en 1900, le congrès de l’AFM réuni à Philadelphie révoqua, pour des motifs maintenant oubliés, l’adhésion de la section locale de Montréal. On pense qu’un syndicat rival de l’« American Federation of Labour », les « Knights of Labour », aurait pu inciter les Montréalais à quitter l’AFM.
Cette sécession fut cependant de courte durée, puisque le 29 avril 1905, la « Musician’ Protective Union of Montreal » regagnait le giron de l’AFM en tant que section locale 406. Le président de cette nouvelle section était Charles Lavallée (frère de Calixa Lavallée, le compositeur de l’hymne national du Canada).
L’Association des musiciens du Québec a reçu une charte de l’AFM le 17 décembre 1917. Son premier président était Reese Hansen.
En 1955, l’Association se constitua sous le régime de la Loi sur les syndicats professionnels, établissant ainsi le fondement juridique de la fusion des sections locales qui devait donner naissance à l’actuelle Guilde des musiciens du Québec.
ci-dessus, Les normes minimales de la GMMQ en 1959 !
La Guilde des musiciens du Québec est donc née de la fusion, le 1er novembre 1988, de la Guilde des musiciens de Montréal, section locale 406 de l’AFM, et de l’Association des musiciens du Québec, section locale 119. Auparavant, les deux sections locales fonctionnaient de façon relativement indépendante. Toutefois, l’avènement de la Loi sur le statut de l’artiste (entrée en vigueur en décembre 1987), les a incitées à s’unir pour former un syndicat de professionnels représentant tout artiste qui pratique l'art de la musique instrumentale dans tout domaine de production artistique, y compris toute personne qui chante en s'accompagnant d'un instrument de musique pour la partie instrumentale de sa performance, sur le territoire du Québec, excluant tout le champ des droits d'auteurs.
En 2003, la Guilde des musiciens du Québec (GMQ) change de nom pour devenir la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) afin de mieux refléter la portion substantielle, environ le tiers, de femmes artistes au sein de son membership. Depuis, le membership n'a de cesse d'augmenter. En 2010, il se situe autour de 3 200 membres réguliers et près de 1 000 membres permissionnaires.
Voici une présentation powerpoint de la GMMQ.